En 1997, le recul des côtes de Madagascar a été estimé entre 5,71 m et 6,54 m. Ce phénomène risque d’engloutir environ 225 m en 2100 (estimation en 2003 : CNI). Les installations urbaines sont exposées aux grandes marées et aux risques d’inondation à chaque passage cyclonique. Les infrastructures économiques (ports, dépôts d’hydrocarbures, hôtelleries, restaurants, bâtiments administratifs et commerce) et les habitations se trouvent menacées par des phénomènes d’affaissement.
L’élévation de la température entraînera celles du niveau de la mer et la perte de plage et d’espace littoral. L’érosion côtière touche tant les villes de la côte Est que de la côte Ouest. Dans le Sud-ouest, le cas de la ville de Morondava est le plus connu depuis plusieurs décennies ; mais il y a aussi la ville de Mahabo qui est appelée à disparaître si l’on ne construit pas rapidement des digues. Une partie des zones littorales de Morondava et de Mahajanga disparaîtrait de la carte vers l’année 2100 car l’élévation moyenne du niveau de la mer serait de 7,4 mm par an (estimation 2010 : DCN). La côte Est malgache connaît le même phénomène car une partie de l’avenue bordant la plage de la ville de Toamasina est détruite.
A Manakara dans le Sud-est, l’érosion marine engloutit 1 à 2 m de côte par an et depuis au moins 20 années, un boulevard de la ville se trouve également menacé : le port, les sites culturels et historiques en bordure de la mer et les plages touristiques sont exposés à des risques élevés de dégradation, voire de disparition.
Autres illustrations, environ 20 000 personnes vivent sous une menace permanente d’inondation dans la ville de Toliara, faute de réhabilitation d’une digue selon les normes. Dans l’ensemble, les réseaux de transport sont faibles et ont été construits sans tenir compte des risques climatiques. Les infrastructures importantes (p. ex. voies ferrées, ports et réseau routier, réseaux hydro-agricoles, assainissement) sont fragilisées par le manque d’entretien et/ou de réhabilitation périodiques ou post-catastrophes.
Il en sort, à partir de cette étude, que les secteurs qui se trouvent à la base même du développement socio-économique sont fortement vulnérables aux aléas climatiques. On a pu constater également que pour chaque secteur concerné, il y a des liens étroits avec d’autres VII secteurs, à l’instar par exemple de l’Eau et de l’assainissement qui sont diversement lié à l’Agriculture, à l’énergie, aux infrastructures, à la santé publique, etc.
Il en est de même pour le secteur Forêt/biodiversité qui, notamment dans les zones côtières, est aussi bien intimement lié à la disponibilité des ressources en eau, du maintien des écosystèmes naturels et de la biodiversité, à la santé de la population, etc.